Le Crépuscule des Sorciers
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Un Autre Destin
 
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 Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante

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Célène Floddensurrey
Admin .:. Gardienne des Prophéties entre l'Ombre et la Lumière
Célène Floddensurrey


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MessageSujet: Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante   Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante Empty15.07.10 23:27

Sujet : Un événement extraordinaire à l'Ecole de Magie

Plus précisément : Que vos personnages y soient encore, en soient sortis depuis peu ou depuis bien longtemps, ils y tous vécu un événement marquant, qu'il soit drôle, triste, émouvant, terrible ou étrange. C'est donc l'une de ces anecdotes qui vous sera demandé de nous conter.

Qui peut participer ?
Tout le monde. Hommes, femmes, élèves, adultes ...

Les règles : - Un nombre de vingt lignes minimum est demandé
- Si vous mêlez à votre histoire un personnage existant et joué, nous vous demanderons d'indiquer à la fin de votre histoire que ce dernier a donné son accord.
- Vous avez jusqu'au 31 juillet pour publier vos écrits, à la suite de ce post.


Les critères sont les suivants :
La qualité d'écriture, la qualité de l'orthographe & l'imagination.

Et bien sûr, voici le prix pour le gagnant : Ce dernier aura droit à la photo de son personnage dans l'index en tant que " Membre du Mois " avec une petite biographie un prime, un lien vers sa fiche et même une petite pub pour le site de son choix (forum, galerie etc.). C'est pas gentil ça ? : )



Etant donné le départ en vacances de Lucius, le vainqueur sera jugé
et désigné par moi-même (en toute objectivité, bien sûr. Le chantage ou
les pot-de-vin ne fonctionnent pas avec moi :p. Mais je tiendrai tout
de même compte de l'avis des membres !).




Allez, à vos plumes mes enfants !

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MessageSujet: Re: Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante   Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante Empty16.07.10 17:58

Bon bah voilà, je me lance.
Alors pour un info,car je ne sais plus si je l'avais dit dans ma fiche, le personnage de Lucrecia est une invention de moi dans une de mes fics. L'anecdote que je donne ici est un extrait de ma fic ^^ mais ça colle parfaitement avec le sujet et en plus, pour une fois, ça montre un peu Lulu sous un autre jour que la Mangemort hautaine et froide ...

***~***

- Tu sais vraiment ce que tu fais ? Demanda soudain Lucrecia.

- En théorie oui, répondit Eurydice.

- En théorie ? Répéta la Serpentard. Comment ça en théorie ? Je croyais que tu t'y connaissais un minimum …

- Bah, je n'ai fait que lire la recette dans un grimoire … Ca a l'air assez compliqué mais bon, on devrait s'en sortir. Toi comme moi nous nous débrouillons plutôt pas mal en potions …

Lucrecia leva les yeux au ciel et laissa échapper un soupir.

- Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter … maugréa-t-elle dans un souffle.

Eurydice O'Donnell ne répondit rien à la sorcière. Le visage fermé, les sourcils froncés, la sorcière longiligne était penchée sur un chaudron dont les vapeurs bleutées avaient envahi tout le cachot. Elle surveillait la potion qui bouillonnait . Lucrecia quant à elle était à côté d'Eurydice. Elle s'occupait de couper des racines d'asphodèles en fines lamelles. Quand ce fut fait, elle les passa à la Verte et Argent qui les incorpora dans la préparation. Aussitôt le liquide pâteux grisâtre devint vert.

- Hum, laissa échapper Eurydice.

Ce Hum ne laissait rien présager de bon. Lucrecia mit son nez au-dessus du chaudron histoire de jeter un coup d'oeil à la mixture.

- Quoi hum ? Finit par demander Lucrecia.

Didice avait abandonné le chaudron pour jeter un coup d'oeil à son grimoire.

- Normalement ça aurait dû être bleu … pas vert …

- On a donc un problème …


Au même moment, des pas résonnèrent dans le couloir. Les deux sorcières sursautèrent et tentèrent à toute vitesse de dissimuler leur expérience. Eurydice semblait tout à coup assez inquiète, mais Lucrecia, non.

- Ca ne peut être qu'un Serpentard ... Personne ne vient jamais dans le coin …


Elle haussa les épaules, mais continua pour autant de cacher un peu tout leur matériel.

La porte s'ouvrit brusquement sur une silhouette. Lucrecia sourit et se tourna vers Eurydice.

- Gagné,
sourit la Verte et Argent.

Amycus Carrow regarda les deux jeunes filles d'un air étonné.

- Qu'est-ce que vous faites ici ?
Demanda-t-il curieux.

- Ca ne te regarde pas !
Répliqua Eurydice d'un ton sec.

La Sixième Année s'était mise devant son chaudron comme pour le cacher mais c'était peine perdue … Entre le glou glou qui s'en échappait et la légère fumée âcre qui voletait dans le cachot, Amycus se rendit compte rapidement que les deux filles étaient en train de concocter quelque chose.
Ses yeux noirs parcouraient la pièce et Lucrecia aurait pu jurer qu'il reniflait l'air pour tenter de savoir ce qu'elles faisaient.

- Peu importe ce que tu caches, Eurydice … J'ai comme l'impression que vous avez raté votre potion … Ca sent le brûlé …


Les deux sorcières sursautèrent : comment pouvait-il en être aussi certain ? Aussi catégorique ? Une nouvelle fois, elles l'observèrent farfouiller un peu partout du regard.

- Un coup de main ?


Eurydice ne répondit pas immédiatement : elle tourna la tête vers Lucrecia attendant son avis. Cette dernière haussa les épaules.

- Au point où on en est …


Eurydice s'écarta alors du chaudron et Amycus put s'approcher. Il jeta un coup d'oeil à l'intérieur puis aux ingrédients qui étaient encore sur la table. Il frémit et releva les yeux les posant successivement sur les deux jeunes filles.

- Par les caleçons de Salazar, ce n'est pas ce que je crois ?
Demanda-t-il à la fois étonné et presque admiratif.

Ni Didice' ni Lulu ne lui répondirent. Mais Amycus ne rendit pas pour autant les armes.

- Et vous comptez en faire quoi ?
Continua-t-il l'interrogatoire.

- Ca ne te regarde pas !


Les mots étaient sortis vifs et froids de la bouche d'Eurydice. Pourtant, un trouble certain avait envahi le visage de la sorcière et Lucrecia avait les joues soudain rouges.

- Votre feu est trop fort,
constata le Septième Année. Et vous avez simplement oublié d'ajouter les yeux de scarabées. Je pense qu'on peut sauver cette potion … Ce n'est pas si catastrophique que ça …


- Tu vois Lulu,
s'exclama victorieuse Eurydice. On n'est pas si nulles que ça …


- Hé O'Donnell, n'interprète pas n'importe comment mes paroles ! J'ai jamais dit que t'étais un génie en potion … Je suis arrivé à temps … un peu plus le chaudron explosait …


Eurydice fit un pas en arrière, s'éloignant soudain du chaudron explosif. Lucrecia retenait tant bien que mal son rire. Eurydice s'en rendit compte et lui jeta un regard noir. Le rire de Lucrecia finit par résonner dans le cachot.

- C'était ton idée, Didice, pas la mienne !
Réussit à répondre Lucrecia entre deux éclats de rire.

Amycus, lui, ne disait plus rien. Il était absorbé par la potion qu'il tentait de sauver. Et c'était bien parti pour : la couleur était à présent d'un beau bleu. Le sorcier resta penché encore de longues minutes au-dessus du chaudron. Ses cheveux châtains lui tombaient devant les yeux, mais cela ne semblait pas le gêner. Il finit par se relever, un sourire étrange sur le visage.

- Voilà les filles, j'ai terminé !
Annonça-t-il.

Sur le coup, Lucrecia crut qu''Eurydice allait lui sauter au cou, tant elle était contente. Et Amycus sembla avoir la même impression car il recula de quelques pas.

- Je vous rappelle que ça ne marchera que pendant une heure,
précisa-t-il.

- On sait, on sait,
répondit rapidement Eurydice qui n'avait pas détaché ses yeux du chaudron.

- Et à quoi va vous servir cette potion de camouflage ?
Demanda-t-il toujours aussi curieux.

- A rien, à rien,
répondirent en choeur les sorcières.

Amycus haussa les épaules. Puis sans un autre mot, il laissa les deux jeune filles, s'en retournant sans doute vers la salle commune ou son dortoir.

De nouveau seules, les deux Vertes et Argent se regardèrent avant d'éclater de rire.

- On va vraiment le faire ?
Demanda Lucrecia.

- Bien sûr !
Rétorqua Eurydice. On n'a pas fait tous ces efforts en vain.


- Si on se fait prendre, ils vont nous étriper …


- On ne se fera pas prendre … C'est bon pour les Bouffondor, se faire prendre ... Une heure, c'est largement suffisant …


- De toute façon, c'est ton idée …


Lucrecia finit par éclater de rire, imitée par Eurydice.

- Bon on fait ça quand ?
Reprit Lucrecia, une fois leurs rires éteints.

- Le plus tôt sera le mieux … Ce soir ?


Une nouvelle fois, Lucrecia rit.

- Tu ne perds pas de temps …


- Exact … Pourquoi attendre … et puis … ce soir ? Ils n'ont pas entraînement de Quidditch ?


Lucrecia réfléchit quelques secondes avant d'acquiescer en guise de réponse à la question d'Eurydice.

- C'est parfait, s'exclama alors la serpentard.

La sorcière se mit à rire, imitée rapidement par Lucrecia. Cette dernière lui tapota le dos.

- T'es une vraie perverse !

- Non pas perverse. Je veux juste apprécier les belles choses … et dis-toi que ce ne fut qu'un prétexte pour s'exercer en potions … rit la sorcière.

- Les belles choses … tu parles … Aller espionner les garçons sous la douche …

Les deux sorcières pouffèrent de rire et commencèrent à ranger leurs affaires. Elles firent disparaître les traces de leur forfait. Bientôt, il ne resta plus rien. Impossible de croire qu'ici quelques minutes auparavant les deux Sixièmes Années avaient préparé une potion de camouflage pour passer inaperçues.
Les deux amies s'en furent. Un air angélique affiché sur leur visage, elles s'en retournèrent dans leur salle commune pour mettre au point la dernière partie de leur plan.

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Alex Floddensurrey
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Alex Floddensurrey


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MessageSujet: 1ère partie   Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante Empty16.07.10 20:43

Le temps était au beau fixe, en cette journée annonciatrice de la fin des vacances. Nous étions le 1er septembre. Tout autour d'Alex se pressaient des enfants regrettant leur liberté, des parents anxieux de ne pas être en retard, des agents, discrets mais présents, chargés de la sécurité de la cohue croissante qui agitait le quai 9 3/4.

Au beau milieu de cela se tenait un jeune garçon. La peau déjà légèrement tannée par le soleil, les cheveux d'un brun sombre, il portait un regard améthyste chargé d'intérêt sur tout ce qui se passait autour de lui, insensible aux véhémentes insistances de ses parents à entrer dans le train.

Nous sommes le 1er septembre 1967, à la gare de King's Cross à Londres et Alex Goldenhoak va entrer pour la première fois dans le Poudlard Express.

Arrêté à quelques dizaines de mètres du train, le jeune garçon se prend à imaginer comment sera la via LA-BAS. Poudlard. Rien que ce nom évoque des souvenirs à l'ensemble de la communauté sorcière de 12 ans ou plus. Et à Callahan. Mais Callahan est un abruti de 10 ans, dont les parents, semble t-il, parlent beaucoup trop. Ou alors c'est que du pipeau. Mais comme Callahan est un abruti, ça compte pas, ce qu'il raconte.

Finalement, il se contraint à revenir à la réalité. Ses parents l'appellent et ils lui ont répété, sans doute un milliard de fois, surtout sa mère, que ne pas arriver dans les derniers permet d'avoir le choix de la place. Alors il les rejoint, encore à l'écoute des mille et une choses qui l'entourent. Ici, une chouette ulule dans sa cage, pressée de déplier ses ailes. Là, une mère aux cheveux d'un roux chatoyant fait de multiples recommandations à ses enfants affichant la même chevelure criarde. La plupart d'entre eux semble avoir passé déjà plusieurs années à Poudlard, et les conseil les impatientent plus qu'autre chose.

Mais déjà, sa mère le pousse à entrer dans le train. Et ses conseils sont semblables à ceux de la dame rousse. Alex n'écoute plus, il est déjà arrivé à Poudlard dans son esprit, aveugle à la réalité qui l'entoure, espérant surprises et joies une fois au cœur de l'emblème du Monde Magique Britannique par excellence. Il parvient quelques instants à revenir à quelque chose de plus concret, le temps de serrer dans ses bras ses parents. Puis il entre dans le train.

La locomotive ne doit pas démarrer tout de suite, et il peut prendre son temps pour choisir son compartiment. Il n'en longe que deux avant d'entrer dans le troisième. Dans le premier, l'éclat de la chevelure blonde et le regard hautain d'un garçon d'une douzaine d'années lui font rebrousser chemin. D'autant qu'il est accompagné de deux autres personnes de son âge, à la corpulence massive. Il n'a pas le temps de passer devant le second qu'il est saisi par les rires aiguës de filles d'une quinzaine d'années. L'envie de trouver une place dans ce compartiment le fuit tout à coup et, malgré sa lourde malle, il accéléra le pas avant d'entrer dans le wagon suivant. Ici, encore personne. Satisfait, le garçon essaye de ranger sa malle au-dessus de lui, mais renonce. Il est trop petit, et pas assez fort pour ce faire.

Alors il décide de sortir du compartiment, y laissant ses affaires, et passe la tête à la fenêtre pour appeler ses parents.


-Youhou ! Papa ! Maman ! Je suis là. Youhou ! fit-il en agitant les bras.

Les Goldenhoak échangèrent un regard qu'il ne comprit pas avant de le rejoindre. Ils parlèrent alors encore, mais cette fois la conversation fut un peu plus orientée. En qualité de Sang-Pur, Alex devait faire attention à ne pas côtoyer les Nés-moldus, qui salissaient le sang magique qui courait dans leur veines, de l'avis des géniteurs d'Alex. Ce dernier hocha la tête consciencieusement, comme à chaque recommandation maternelle.

Mais déjà, le train siffla, avertissant de l'heure des séparations. En larmes, sa mère lui fit un geste de la main une ultime fois. Pour le garçon, il était temps de retourner à son compartiment. Il n'était plus désert. Mais Alex avait autre chose en tête. Il allait découvrir Poudlard.


Presque retiré en lui-même, il s'assit sur la banquette molletonnée. Il ne remarqua qu'à peine que sa compagne de wagon lui parlait.

-Salut, moi c'est Elea Hopkins. T'es nouveau non ? Parce que je suis en deuxième année et je me souviens pas t'avoir vu l'année dernière, se présenta t-elle.
-Oui, c'est ma première année, répondit le garçon avec son air légèrement supérieur de Sang-Pur. Je m'appelle Alex Goldenhoak.

Après ce début de conversation ma foi fort banal, ils discutèrent de Poudlard pendant un petit moment. Et abordèrent ensuite leur vie respective. Et la surprise qu'occasionna la jeune fille en révélant son ascendance moldue fit très vite place à l'incrédulité d'Alex à croire les Nés-moldus nocifs pour les Sang-Pur. Leur conversation continua quelques temps, interrompue uniquement par l'arrivée du chariot de sucreries d'une femme indescriptible. Alex n'hésita pas, et acheta de nombreuses choses. Sa famille étant assez aisée, il n'avait jamais connu de problèmes financiers. Mais n'étant pas particulièrement égoïste, il proposa à Elea de partager avec lui. Ainsi, le voyage continua à travers l'échange, non plus de paroles, mais de bonbons plus surprenants les uns que les autres.

C'est alors que le train dérailla.
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Alex Floddensurrey
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MessageSujet: 2nde partie   Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante Empty16.07.10 20:44

L'accident arriva environ quatre heures après le début du voyage. La locomotive se trouvait alors encore en Angleterre, sans doute près de Newcastle. Personne ne sut s'il s'agissait d'un accident véritable ou d'un sabotage, mais sans doute, pour la plupart des élèves de ce train, cette question était assez triviale.

Au commencement, un bruit atroce se fit entendre. Un crissement métallique assourdissant, obligeant chacun à se boucher les oreilles afin d'atténuer un tant soit peu le déchirement qui retentissait. Puis, lentement, presque avec douceur, le train dérailla. Le wagon dans lequel se trouvaient Elea et Alex se coucha progressivement, déséquilibrant les deux enfants et les jetant tous deux à terre. Le wagon se coucha presque totalement, et chacun roula contre la vitre.

Alex poussa un cri de terreur. Face à lui, sous son regard tétanisé, s'étendait le vide. Les rails que parcourait le Poudlard Express se situaient à plus d'une cinquantaine de mètres de la terre ferme. S'ils tombaient, il y avait peu de chance qu'ils s'en sortent vivants.

Toutefois, insensible à sa détresse, le train continuait à se coucher. La panique était générale maintenant, et plusieurs cris retentirent. Le garçon entendit les filles du wagon voisin hurler d'épouvante.


-Elea, je t'en prie, fais quelque chose.

Le jeune Goldenhoak était affolé et regardait sa compagne d'un regard suppliant. Elle avait déjà fait une année à Poudlard, elle connaissait bien quelque chose pour les sortir de là ! Pourtant la peur affichée par Elea, de même que le nombre toujours croissant de cris d'enfants qui tintaient aux oreilles du nouveau ne laissaient guère de doute quant à une éventuelle intervention.

Soudain, le wagon eut un brutal soubresaut et tomba dans le vide. Violemment propulsé, la tête d'Alex heurta violemment la vitre. Presque inconscient il glissa vers la fenêtre du train, ouverte par le choc. Balloté par la chute, presque mécanique, du train, il se voyait presque de l'extérieur de son corps. Tel un témoin immatériel de sa propre fin, il se voyait glisser vers l'ouverture de la fenêtre du train.

Un éclair rougeoyant atteint le verre avant lui, refermant la fenêtre par la même occasion, et lui sauvant la vie par-là même. Légèrement comateux, Alex discerna tout juste une belle fille blonde et n'entendit que partiellement la conversation qui s'en suivit.


-Mais vous êtes qui ? questionna une voix qui était sans doute celle d'Elea.
-Scylla Belight, 7ème année. Bon sang, j'espère que d'autres auront la même idée que moi... Wingardium Leviosa, tonna t-elle.

La mine dépitée de la Donzelle indiquait clairement le peu de foi qu'elle mettait dans cette tentative. Pourtant, aussi soudainement qu'il avait déraillé, le train cessa sa chute. Le contrecoup fut violent et tout un chacun fut projeté vers la fenêtre violemment. L'impact eût raison de la solidité du verre, mais les élèves atterrirent doucement dans l'herbe verdoyante. Encore sonné, Alex ne réagit pas. Ce ne fut pas le cas d'Elea.

-Professeur Dumbledore ? Mais qu'est-ce que vous faites-là ?
-Ah, Miss Hopkins ! Et bien, par le plus grand des hasards, j'étais dans le train au moment où il a déraillé. Je suis donc intervenu.


Le ton calme et serein qu'il avait adopté rendait ses propos presque logiques. Alex, lui, se remettait progressivement du choc, se frottant le crâne avec vigueur. Certains enfants criaient encore, par réaction sans doute. Mais sans le tiraillement du train, on s'entendait clairement mieux.

-C'est embêtant. Comment va t-on va transporter tous les élèves ?

Et le ton employé par le Directeur semblait davantage contrarié que soulagé. Pourtant, d'un geste, il fit apparaître une cheminée, sourd aux murmures d'ébahissement et d'admiration des élèves. D'un autre mouvement de sa baguette, un pot de Poudre de Cheminette atterrit dans sa main. Les deux sortilèges n'avaient guère paru coûter d'efforts au vieil homme.

Alex se relevait avec peine, aidé par Elea. Il en profita pour regarder autour de lui, encore un peu hésitant. La plupart des plus âgés, 6ème ou 7ème année sans doute, étaient indemnes. Le jeune Goldenhoak reconnut aussi le Blond du premier wagon, un peu plus loin. Repoussant avec un air passablement énervé les deux gorilles qui se pressaient pour l'aider. Il tentait, tant bien que mal, de garder son air supérieur.


-S'il-vous-plaît, s'il-vous-plaît. Écoutez-moi. Prenez cette poudre et utilisez là sur le feu derrière moi. Les premières années, dites " Gare de Pré-au-Lard". Les autres, dites "Pré-au-Lard" simplement et retournez à l'École à pied. Les Préfets, je compte sur vous pour maintenir l'ordre.

Avec un demi-sourire désolé, Elea se sépara d'Alex. A peine remis, il entreprit de se diriger vers la cheminée mystérieusement apparue, en se disant que Poudlard était finalement une école encore plus étonnante qu'il ne l'avait imaginée.
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Scylla Belight Grant
Admin .:. L'Ange succombe au Démon
Scylla Belight Grant


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MessageSujet: Re: Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante   Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante Empty16.07.10 22:07

29 Mai 1965

Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante 55841A Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante 52824603 Concours n°1 .:. Votre anecdote la plus marquante 639459E
Les souvenirs sont éphémères


Sentir le vent sur mon visage, imaginer la brise caressant mes cheveux était déjà un événement extraordinaire.

J’ai tant de souvenirs en tête. Ma mémoire explose d’images, de rires, de tristesse, d’évènements qui se sont tous déroulés à Poudlard. Pourquoi choisir celui-là ? Parce qu’il me permet d’imaginer un autre monde, un monde en apesanteur où le seul problème est la compétition. Parce qu’il me permet de m’imaginer dans un avenir différent du mien.

Un avenir où je m’envole.

Je venais juste de fêter mes quinze ans. La cinquième année, une étape importante qui s’achève par les fameuses B.U.S.E. Néanmoins, à cet instant précis, mon cerveau était occupé à tout autre chose… La finale de la coupe de Quidditch était entrain de se jouer entre Serdaigle et Serpentard. Nous avions à peine une dizaine de points d’écart, le score était tellement serré et la pression tellement grande que plusieurs incidents avaient éclatés. En particulier, l’attrapeur de mon équipe bleue et agent avait été sombrement envoyé à l’infirmerie, et il se trouvait dans l’incapacité de nous rejoindre sur le terrain. Je dois même vous avouer, que le match se présentait plutôt mal…

Evidement, le capitaine fut obligé de nommer un attrapeur pour le remplacer. Je suis sûre que vous serez surpris, cette nomination me désigna. Ainsi, je fus contrainte d’abandonner ma précieuse place de poursuiveuse contre celle d’attrapeur… La victoire dépendait finalement bien de moi.

J’avais comme adversaire un serpent antipathique au corps fluide et presque aussi fin que le mien. Une tempête éclate et l’on finit tous deux à plusieurs kilomètres du terrain si vous voulez mon avis… Néanmoins, nous étions fin mai et le ciel était limpide, d’un bleu éclatant et une petite brise venait soulever mes cheveux qui virevoltaient autour de mon minois.

Un coup de sifflet. On s’envole.

Le souaffle se passe de joueurs en joueurs et traverse les anneaux. Les cognards frappent ou sont frappés. Et nous, deux maigres joueurs sur les quatorze, sommes à la recherche de cette minuscule balle d’or qui virevolte et s’échappe aussi vite qu’un courant d’air. Les spectateurs sont en émeute, les cris, les bruits, les commentaires parviennent jusqu’à nos oreilles mais n’y rentre pas.

Je suis dans une bulle.

Pour moi plus rien n’existe. Tout ce qu’il reste ici sont mon corps, mon balai, mon adversaire et le but ultime de récupérer ce vif d’or.

Le vent commence à se lever un peu plus, faisant parfois dévier notre trajectoire. Mes longs cheveux dorés s’envolent derrière mon visage. Je sens les bourrasques effleurer mon corps, caresser mes bras, embrasser mes joues, faire souffrir mes lèvres. Pourtant mes iris azurs restent plongés dans la recherche de cette victoire.

Je n’ose quasiment plus cligner des yeux, de peur de perdre un infime seconde et de LE rater. Alors de petites larmes coulent le long de mes joues, viennent frôler mon nez et mourir sur mes lèvres. Je ne les essuie pas car elles ne troublent pas ma vue. C'est étrange comme le Quidditch vous provoque autant de sensations. La joie, l’excitation, l’adrénaline, le vide infini en vous et même ce sentiment de tristesse.

Le sport est une drogue. Et la meilleure du monde.

Combien de temps s’était-il écoulé ? Ecoutez bien la réponse, c’est maintenant que ça devient intéressant… Déjà quatre jours et cinq nuits. Le cinquième jour venait de commencer. Un rayon filtra depuis l’horizon. L’aube. L’astre solaire s’éleva sans bousculer les nuages. De notre balai l’image était magnifique mais nous étions obligés de nous décrocher de cette contemplation. C’était ce dont je me souvenais à ce moment précis. Suis-je bête… J’avais oublié de vous expliquer pourquoi ce souvenir m’était remonté à la mémoire. J’ai simplement eu l’honneur de participer au plus long match que Poudlard ait connu. Quelle fierté !

Evidement, des pauses assez fréquentes étaient prévues mais nos équipes étaient des durs à cuire. On préférait passer notre temps sur nos montures plutôt que de se faire remplacer ou d’aller dormir. Cela aurait trahit une quelconque faiblesse de la part de l’adversaire. Et nous n’étions pas faibles. Certes, la fatigue se faisait progressivement ressentir mais la magie qui parcourrait nos veines nous permettait de rester lucides et éveillés. Pourtant, aucune ombre ou étincelle de ce satané vif d’or. Certains commençaient même à croire qu’ils avaient oublié de le relâcher.

Deux jours plus tard.

Nous nous serions cru en pleine guerre. Les deux équipes devenaient enragées et se défoulaient l’une sur l’autre. Des blessures, des écorchures naissaient sur chaque centimètre de peau que l’on pouvait atteindre. Mais tout le monde tenait bon sous un soleil de plomb. L’enfer ou la guerre, c’est ce que nous vivions en cet instant précis, animés par des sensations et des sentiments qui nous poussaient à aller jusqu’au bout.

Je n’abandonnerai jamais. Cette petite bille en or finirait bien par se montrer et alors, je serai prête.

Les cernes que j’avais habituellement autour des yeux s’étaient finalement transformés en deux cocards. Le visage cireux, le regard aiguisé. Jamais je n’avais été aussi redoutable, et, étrangement, jamais je n’avais autant aimé ce sport.

Encore un jour passa, je crois. Je n’en suis plus sûre car, il faut bien le reconnaître, nous n’avions plus aucune notion du temps. Je ne savais même plus si les gradins étaient encore occupés. Nous étions simplement quatorze fous enfermés dans le même rêve. Enfermés dans le même but : Gagner. Nous sommes tous fous, d’une manière ou d’une autre. La notre était extrême.

Alors je me suis dit : Le sort de l’insensé sera aussi le mien. Je venais de plonger. Comme un aigle qui attrape une proie. Je fonçais vers le sol, en piquet, prête à m’écraser, prête à y laisser la vie, sans aucune raison. Je n’avais rien vu. Je voulais juste un peu d’action, faire comprendre aux autres que l’attrapeuse que j’étais était toujours à son poste, prête à intervenir, prête à se sacrifier.

C’est alors qu’il passa. Une ombre dans le vent. Le vif d’or.

Je remontais brusquement et m’envolais. Les bourrasques battaient à mes oreilles, m’empêchant d’aller aussi vite que ce que je souhaitais. Pourtant, vous auriez dû me voir, j’étais une étoile filante à moi toute seule. Une étoile qui fut rapidement rejointe par un serpent venimeux.

Le jeu semblait suspendu, tous les visages rivés sur nous deux. Nous étions quoi à cet instant ? Deux taches sombres, vertes et bleues qui s’élançaient vers une minuscule tache éclatante. Qui s’élançaient vers la gloire. Vers la victoire. Vers la justification de cette semaine interminable.

Son coude s’acharnait sur mes côtes. Je crois même qu’il m’en brisa une. Seulement, toutes mes forces se concentraient sur un sur but : cette main livide qui se tendait à quelques millimètre de la minuscule balle.

Etrangement, je ne la sentis même pas lorsqu’elle vint achever sa course dans le creux de ma main, immobilisée entre mes doigts et ma paume moite.

Une immense et infinie sensation de joie et de satisfaction s’infiltra en moi, comme si l’or qui englobait la balle venait de pénétrer dans mes veines. Tout venait de finir en cet instant. Nous avions vaincu.

Néanmoins, je pense aujourd'hui que cette victoire n'était pas l'événement le plus important. Je vous l'ai déjà dit... Sentir le vent sur mon visage, imaginer la brise caressant mes cheveux était déjà un événement extraordinaire.

Ivre de cette victoire.
Le vent souffle parmi nous
Et gonfle nos joies
Et gonfle nos cœurs.
Je m’envole vers le bout du monde.
Libre.


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