Le Crépuscule des Sorciers
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 Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]

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Lucius Malefoy
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Lucius Malefoy


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MessageSujet: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty19.01.11 14:42

[Suite du sujet "Interrogatoire" au Ministère]



L'eau... elle tombait du d'un ciel noir et sillonnait le long de sa tête douloureuse pour glisser sur son visage pâle, sur ses paupières et entre ses lèvres. D'abord froide, bientôt il ne la senti plus. La douleur était si intense qu'elle semblait s'être propagée dans tout son corps, comme un venin qui ne connait pas de remède. La scène qui s'était déroulée sous ses yeux lui paru irréelle. Ses yeux étaient embués par l'eau ruisselante et ses cheveux blonds collaient à ses joues et son front. Les coups l'avaient sonné et les sons qu'il percevaient semblaient loin de lui.

A présent, son esprit le harcelait d'images et de pensées lointaines. Il revit son père le réprimander sans la moindre clémence, de toute sa hauteur, alors qu'il n'avait que huit ans, suite à une bagarre avec son voisin moldu le jeune Witmore. Il avait déchiré ses vêtements et saignait tellement du nez que sa mère avait manqué d'avoir un arrêt cardiaque. « Un Gentleman n'en vient jamais aux mains. » « Et un Sorcier de sang pur ne s'abaisse jamais à interagir avec des moldus. Quelle qu'en soit la raison. ». Il avait beau tenter de s'expliquer, que ce n'avait pas été de sa faute mais rien n'avait fait et la punition était tombée malgré lui. Si son père le voyait à cet instant... Il se hâta d'évincer cette pensée de son esprit. Il n'y avait rien d'agréable à avouer se faire rosser par des moldus.

Dans le brouhaha il distingua un serpent dont la langue fourchue menaçait l'un des badaud puis des personnes toutes nippées de noir qui venaient de transplaner non loin d'eux.
Cela pouvait-il être ses hommes ? D'un certain côté, il ne le souhaita pas. Être découvert en tel moment de faiblesse, à cause de moldus dégénérés et sans esprit... ce serait une épreuve pour douloureuse encore.
Tout se passa très vite et malgré la douleur, Lucius finit par se relever, reprenant enfin ses esprits. C'est alors qu'il sentit un bras s'enrouler autours du sien qui le forçait à se redresser.

Un instant plus tard, la rue sombre avait disparu, la pluie avait cessé et le calme avait envahit les lieux. Son regard froid se posa sur Célène et la colère l'envahit. Il se dégagea de son étreinte avant de faire un pas en avant, lui tournant le dos. La lumière baigna alors la petite maison tranquille et Malefoy toisait la résidence sans mot dire. Il était dans un état tel qu'on avait peine à le reconnaître. Ses cheveux blonds tombaient devant son visage, ses vêtements étaient littéralement imbibés et dégoulinaient sur le plancher boisé, sa lèvre inférieure était écorchée et sa pommette gauche était rouge et enflée. Avec douceur il se redressa afin de se tenir droit et ne pu s'empêcher de tirer une grimace de douleur. Quoi qu'il fut, cet homme avait une expérience manifeste des coups de poing et des coups de genoux, il savait où les donner et comment s'en servir pour immobiliser.

Soudain, il réalisa qu'il était sans le moindre doute chez Célène et un éclair de panique traversa ses yeux gris. Quelle en était la raison ? Le fruit impie de ses entrailles.

_ Il ne faut pas que je reste là. Lâcha-t-il presque dans un murmure sans se retourner vers la jeune femme.
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Célène Floddensurrey
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MessageSujet: Re: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty19.01.11 19:24

- Oublié le petit appartement perdu dans une résidence remplie de moldus tous aussi aliénés les uns que les autres. Célène avait transporté le Blondin dans sa nouvelle demeure, une petite maison coincée entre d'autres toutes aussi identiques. Dumbledore lui avait sommé de se rapprocher des quartiers sorciers, ce qu'elle avait fait, non sans grommeler intérieurement.

La maisonnée possédait un rez-de-chaussée (avec living, salle d'eau, toilettes et cuisine) et un étage, composé de deux chambres, d'une salle de bain et d'un grenier. C'était ce dernier détail qui l'avait décidé. En cas d'attaque, il s'avèrerait extrêmement pratique.

Pour le moment, les deux se trouvaient dans l'entrée et, toujours sans mot dire, la Jeune Femme les conduisit au salon où elle fit assoir Lucius. Le Garçon avait une tête à faire peur et souffrait visiblement, malgré qu'il n'ait pas encore retrouvé tous ses esprits. Elle-même n'était pas très jolie à voir. Ses cheveux formaient des queues de rats plaqués sur son crâne, son front et ses joues, ses collants ainsi que son manteau et sa robe étaient déchirés et un filet de sang suintait de sa pommette ouverte - conséquences de la gifle que son Assaillant lui avait asséné et la chevalière qui l'accompagnait. -. Son visage était rougi et, mieux encore, son coxsis douloureux. Elle resta là un moment à observer Malefoy qui commençait à reprendre véritablement conscience, les milliers de pensées qui l'assaillaient la plongeant dans une torpeur tiraillante. Par quoi devait-elle commencer ? Le soigner ? Se changer ? Contacter ses Langues-de-Plomb pour savoir où en était la situation ? Elle en était à ce questionnement, lorsque Lucius se leva, murmurant une phrase qui la fit instantanément retournée à la réalité. -


Il n'est pas là. - répondit-elle simplement, comprenant que la première peur qui l'animait en cet instant, était de tomber nez à nez avec son fils illégitime. -


- Elle posa une main sur son épaule et l'obligea à se rassoir. L'heure n'était plus à la crainte, pour l'instant. Et en effet, il pouvait la croire dans ses paroles, car rien dans les lieux n'indiquait la présence d'un enfant. Aucun jouet, aucune peluche ne trainant sur le sol. Pas la moindre odeur caractéristique de lait, de céréales ou d'eau de Cologne pour bébé. Seule une photo, posée sur un buffet en chêne ancien, presque dissimulée derrière d'autres cadres de Célène et son frère ou de ses parents, troublait le tableau de cette maison de célibataire. La photographie mouvante montrait le visage rieur d'un bambin blond, d'environ deux ans, aux grands yeux violets qui tiraient la langue à l'objectif. La Directrice n'accorda même pas un regard au portrait, son attention fixée sur Lucius, tandis qu'elle défaisait son écharpe et son manteau. -


Tu sais aussi bien que moi que tu ne peux pas te trimballer dehors, ou même rentrer chez toi, dans un état pareil. Arrangeons ça et ensuite, tu pourras partir.


- Pour tout dire, elle ne tenait pas particulièrement à le garder en ces lieux plus que nécessaire. Non seulement, ils avaient un lourd passé mais en plus de ça, il était un Partisan du Lord et pourrait lui donner toutes les informations sur son lieu de vie. Alors autant épargner trop de frais.

Elle se débarrassa de ses talons devenus superflu et quitta le salon pour se rendre à l'étage. Une fois dans sa chambre, elle retira sa robe et ses collants, les envoyant valser sur son lit et revêtit une robe de chambre kimono en soie par-dessus ses sous-vêtements, décidément trop perturbée pour se décider sur une autre tenue confortable. Ceci fait, elle avisa la malle reposant dans le coin de la pièce et l'ouvrit. Elle en extirpa des herbes et des onguents qu'elle tenait de sa Guérisseuse de certainement future belle-cousine, Scylla. Moins de deux minutes plus tard, elle était de retour au salon, pieds nus, ses cheveux attachés par une pince épaisse et ordonnait à Lucius de retirer tout ce qui dissimuler son torse. -


Je vais t'appliquer ceci. - l'informa-t-elle en lui montrant le flacon qu'elle tenait entre ses doigts. - Cela fera disparaître les blessures.


- Aussitôt, elle fit apparaître une tasse d'eau chaude fumante et entreprit d'y faire infuser un sachet de décoction d'herbes à l'odeur peu ragoutante. -


Cela écartera les signes d'hémorragies internes.
- expliqua-t-elle, se remémorant les conseils de Scylla. - D'ici une demie-heure, tu seras comme neuf. Allonge-toi sur le canapé.


- Au cas où il lui serait venu à l'idée de protester, Célène s'empressa de manière peu délicate de l'aider à s'exécuter. Une fois que ce fut fait, elle s'agenouilla et appliqua une bonne dose de liquide sur ses doigts pour les poser sur la peau meurtrie du Jeune Homme. Pas une seule fois, jusqu'ici, la Demoiselle n'avait croisé le regard de l'Homme. Etait-ce par embarras ? Ou craignait-elle seulement ce qu'elle pourrait lire dans ses yeux ? Pire, de ce qu'il pourrait voir dans les siens ? Ses améthystes obstinément baissées sur sa tâche, elle massa avec le plus de douceur possible les zones abîmées, effleurant juste, par peur de lui faire mal.

Le buste dument soigné, elle s'attaqua au visage ravagé. Le blessure à la lèvre puis la pommette qui avaient presque, toutes deux, doublé de volume. En d'autres circonstances, la situation aurait pu être presque comique. Néanmoins, cela n'arracha pas le moindre sourire à son faciès grave.

Elle s'était demandée quoi ajouter une fois les soins achevés, mais alors qu'elle lui tendait la tasse nauséabonde, une voix entendue à peine une quart d'heure plus tôt résonna dans le hall. La Jeune Femme se redressa pour s'y rendre et découvrit Melvin, la Langue-de-Plomb qui avait transporté le Chef des Voleurs chez Ceitho, qui l'attendait. Il l'informa que Grant était ravi de ce nouveau jouet, qu'il la remerciait et qu'il allait s'occuper de son cas. Quant à ses deux collègues, ils n'avaient pu exécuter les ordres donnés, une brigade de police moldue ayant débarqué, prévenue par le voisinage que des bruits de bagarre et de coups de feu avaient été entendus dans la ruelle. Ils avaient donc amené les prévenus au Ministère, attendant de savoir si les consignes étaient toujours effectives. L'Oiselle resta silencieuse un instant, avant de lui répondre. -


Non. Dis-leur de les transporter à Scotland Yard, où l'inspecteur en chef de la criminelle est en collaboration avec nous. Ils seront jugés pour leur crime.


- C'était la colère qui l'avait fait donner ses premières directives mais c'était à présent la raison qui dictait les dernières. Elle aurait risqué son poste et sa réputation - déjà salement entachée - et que dire de sa place dans l'Ordre si une telle affaire avait été rapportée. Elle s'en voulait de son irréflexion. Une Femme comme elle n'était pas sensée donner ce genre de consignes abusives. Fort heureusement, la situation avait tourné à son avantage et en bonnes Langues-de-Plomb qu'ils étaient, ses employés n'en diraient mots, ne consignant pas ce petit écart tout à fait humain dans leur rapport. Melvin hocha la tête en signe d'assentiment, visiblement soulagé. Il s'apprêtait à disparaître aussi silencieusement qu'il était venu, lorsque Célène l'interpela. -


Melvin, nous sommes tous d'accord : ils n'étaient que deux.


Naturellement, Madame la Directrice. Nous sommes tous d'accord.


- Un sourire indéchiffrable étira ses lèvres sous sa capuche et il transplana. La Demoiselle s'en retourna donc pour rejoindre le living. -
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Lucius Malefoy
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MessageSujet: Re: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty19.01.11 21:07

_ Il n'est pas là.

Ces simples mots avaient été tant salvateurs que Lucius senti la pression qu'incombe le stress à des muscles endoloris de se relâcher. Son esprit même se libéra de cette angoisse et sa respiration, momentanément bloquée, s'entendit alors tel un léger, très léger soupire.
Lorsque Célène posa sa main sur son épaule pour l'obliger à se rasseoir, il resta droit et inflexible. Il avait peut-être honte de son manque d'exploit dans la ruelle, mais il n'en demeurait pas moins un homme fier et s'il venait à décider de s'asseoir, il le ferait sans qu'on l'incite. Donc... Lorsque la jeune femme quitta la pièce pour aller se changer, il consentit à se poser de nouveau sur le sofa. Son regard ne s'attarda pas sur les détails de se de cet endroit. Il ne voulait pas en voir plus et ses œillades fuyaient savamment la moindre chose qui aurait pu s'avérer dérangeante. Il demeura ainsi positionné un moment, immobilisé par cette colère qui refusait de s'éteindre, repassant la scène -ou bien les morceaux encore assez clairs- maintes fois de mille façons différentes. Comment aurait-il pu s'en sortir d'une façon moins indigne ? La voix de l'Oiselle le tira de ses pensées. Selon elle, il ne pouvait sortir et rentrer chez lui dans cet état. En réalité, maintenant qu'il était au chaud dans cet endroit, malgré qu'il lui fut inconnu, il n'avait plus envie d'en partir, ni d'affronter le froid et la pluie.

Lorsqu'il la vit à nouveau, c'était dans de tout autres effets. Elle avait abandonné sa robe de soirée détrempée pour un déshabillé sec et de toute évidence plus chaleureux. Le jeune homme l'observa d'un œil avant de distraire son regard sur le mur... et d'y croiser quelques photographies encadrées, mouvantes. Il fit claquer sa langue contre son palet, agacé avant que ne suive un soupire. Il ne voulait rien voir et ne rien savoir de cet endroit ni plus de Célène d'ailleurs. Hélas, plus il évitait les choses, plus elles venaient le harceler. La Donzelle le déshabilla et il ne résista pas. Il était inutile de faire des manières, il aurait tout donné pour ne plus sentir cette douleur pincer ses entrailles et il ferait bien moins froid sans ses vêtements mouillé sur sa peau. C'était d'une façon toute à fait conventionnelle qu'elle s'affaira, mais il ne put réprimer quelques souvenirs de traverser son esprit et le parfum qu'elle dégageait ne l'aidait pas à se détacher au reste. Il avait oublié que cette femme pouvait être vraiment très douce à ses instants perdus. Lorsqu'il se rendit compte que ses prunelles aciers ne s'étaient pas détachés d'elle, il les ferma... mieux, il les scella avec conviction avant de les rouvrir sur le sol.

Ainsi devait-il s'allonger. Il s'exécuta, pas de bonne grâce mais avait-il réellement le choix.

_ Depuis quand es-tu une herboriste émérite. Au ton qu'il emprunta, cette question sonna plus comme une simple constatation.

Sans être un culturiste confirmé, il prenait toujours autant soin de lui et cultivait un physique sculptural. Là, des bleus naissant, principalement sous forme de rougeurs appuyées, s'étendaient le long de son abdomen et remontaient le long de ses côtes. Le moindre contact se muait en supplice et sa mâchoire se contracta sans relâche et son souffle était presque coupé. Cela dit, aucun mot ne le trahit, sa fierté avait prit un revers bien assez sévère pour ce soir et son irascibilité était encore assez vivace pour lui donner de la force. Lorsqu'elle vint ensuite se pencher sur lui pour soigner son visage, il garda ses sourcils pâles plissés et n'eut de cesse de la fixer. Qu'elle fuit son regard ne l'étonna pas. Cela faisait parti de leur relation si particulière, les détours et les diversions.
C'est alors que la jeune femme passa sans le vouloir avec trop de vigueur sur la plaie de sa lèvre. Par instinct et sous l'élan de la douleur, il attrapa le poignet de la Belle en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et le serra plus qu'il ne l'aurait voulu. Deux secondes s'écoulèrent avant qu'il ne relâche sa pression, réalisant son geste. Tout cela était décidément trop gênant.

Enfin, elle lui présenta une tasse à l'odeur moins que ragoutante. Il allait décliner l'invitation mais à cet instant, un homme fit son entrée en scène. Une Langue-de-Plomb. Lucius fit rouler ses perles glaciales dans ses orbites avec mépris avant de fermer ses yeux. Il laissa la discussion s'achever entre son hôte et l'homme du Ministère et lorsqu'il fut parti, la jeune homme ne pu s'empêcher d'ancrer son attention dans les yeux de Célène. Il laissa un certain moment s'écouler, puis fit entendre sa voix rauque.

_ Tu te rends complice d'un meurtre.

Il ne lui apprenait rien mais tenait tout de même à l'exprimer.
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Célène Floddensurrey
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MessageSujet: Re: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty20.01.11 1:22

- Pendant que Célène s'appliquait à panser la blessure à la lèvre du Jeune Homme, ignorant la remarque du Président sur ses dons d'herboriste, son doigt avait légèrement dérapé sous un faux-mouvement et celui-ci lui attrapa le poignet avec une puissance qu'elle connaissait bien. A cet instant, pour la première fois depuis " l'incident ", ses prunelles quittèrent le vide pour se planter dans celles de Lucius. Elle le regarda fixement, ainsi qu'il l'avait observé durant tout ce temps, mais non pas avec colère ou surprise, plutôt avec douceur, alors que deux secondes plus tard, il la lâchait déjà. -


Excuse-moi. - avait-elle échappé dans un souffle, récupérant son avant-bras pour terminer ce qu'elle avait entrepris. -


- Puis, leurs regards s'étaient séparés. Il n'y avait rien à ajouter.

Melvin avait donc disparu et il était évident que leur petit échange n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Néanmoins, ce qui était tout aussi évident, c'est que si Célène s'en inquiétait, elle n'aurait pas tenu cette conversation non loin du Blondin. Le Garçon, qu'elle venait de retrouver au salon, resta muet un moment. Avant d'y aller de son petit commentaire. Impassible, elle l'observa un instant, avant que le coin de ses lèvres ne s'étirent en un petit sourire presque moqueur. -


Ce n'est pas la première fois, pour toi comme pour moi.



- Répliqua-t-elle sobrement. Ce n'était en rien une remarque cynique ou un prélude ridicule de joute verbal. Une simple constatation ainsi qu'il en avait fait sur ses talents méconnus de guérisseuse ou sur sa complicité dans l'affaire. Elle connaissait - ou plutôt se doutait - de la teneur des activités meurtrières de Malefoy au côté du Mage Noir et peut-être même au sein du Ministère. Cependant, lui n'avait pas idée de ce que l'on pouvait dissimuler dans un Département tel que celui des Mystères. Le nom n'était pas aussi nébuleux qu'on voulait bien le faire croire. Au contraire, si on y réfléchissait un peu, cela semblait très clair.

Célène, justicière dans l'âme, n'en restait pas moins une âme compliquée pour qui la conception de " loi " passait parfois à la trappe en faveur de ses règles à elle. Nombre de paumés, violeurs, assassins ayant commis des crimes sans nom avaient un jour disparu de la circulation sans qu'on puisse jamais remonter jusqu'à son Service. Bien entendu, la mort ou la torture n'étaient que les extrêmes de cas d'urgences plus que rares. Pour autant, elle se souvenait encore de cet amateur paroissiale de petites filles qui s'était un jour retrouvé dans une prison moldue, dans le quartier de haute sécurité réservé aux criminels les plus dangereux. Et les plus libidineux. Parfois, elle demandait des nouvelles. Le pauvre se retrouvait souvent à l'infirmerie pour cause d'hémorroïdes. Elle espérait que d'ici quelques mois, il finirait avec une sonde et une poche en plastique pour recueillir ses excréments. Comment, alors qu'elle n'était pas responsable du Département de Justice Magique, avait-elle fait pour influer sur les condamnation des accusés, nul ne le savait. Et peut-être ne fallait-il pas chercher à le savoir. -


La sentence que tu lui aurais réservé aurait été bien trop douce en comparaison de la mienne.
- ajouta-t-elle dans un presque murmure où transparaissait la haine, leurs regards se croisant une dernière fois, ses yeux à elle brillant d'une flamme étrange. - Si tu le permets, je vais aller me faire une tasse de thé. Tes équimoses ont disparu. Tu peux rentrer chez toi, si tu le souhaites.


- Avait-elle réellement envie qu'il parte ? Non, bien entendu. Mais fière comme elle était, jamais elle ne l'aurait avoué. Aussi disparut-elle dans la cuisine attenante. Une fois dans la pièce, sa main frénétique sortit un verre d'un placard et l'autre tâtonna sous l'évier pour en extirper une vieille bouteille de scotch. Elle remplit son verre et en deux minutes, il fut vide tandis que le liquide ambré lui brulait la gorge et les entrailles. Elle échappa un long soupir, ses doigts agrippés au rebord de l'évier, la tête basse. Une larme naquit au coin de son oeil, roulant sa joue, brûlant la balafre de sa pommette. Elle l'essuya d'un revers de la main, bien décidée à ne rien laisser déborder tant que le bruit de la porte se refermant ou d'un corps transplanant ne se fasse entendre.

Chose qui ne semblait pas vouloir se produire. -
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Lucius Malefoy
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MessageSujet: Re: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty22.01.11 15:16

La douleur se résorbait peu à peu sous les effets du baume que Célène lui administrait. Il garda le silence un moment alors qu'elle finissait de s'occuper du mal qui l'avait passablement défiguré. Soulagé, il se détendit enfin, même si ses traits ne s'adoucirent pas pour autant. Lorsque la Donzelle eut enfin terminé de s'occuper de ses plaies maintenant refermées, elle se releva pour se diriger jusque dans sa cuisine.
Une fois totalement guérit, Lucius se redressa, passa une main dans sa chevelure encore humide avant que ses doigts ne finissent sur son visage. Du bout des doigts, il caressa la peau anciennement tuméfiée par les coups, comme pour s'assurer qu'aucune cicatrice ne persévèrerait sur son faciès altier. Il se releva du canapé et se saisit de la chemise noire qu'il avait préalablement retirée. Comme elle était encore trempé, il en poussa un soupire avant de la laisser retomber mollement sur le fauteuil où elle gisait, puis se dirigea vers la cuisine. Il observa l'Oiselle de dos se servir un verre et l'avaler d'une traite.

_ Tu dis que ce n'est pas la première fois. C'est un fait, mais tu trouves ça normal ?

Après tout c'était lui le Mangemort. Il traversa la pièce jusque vers elle, les bras croisés sur un torse qui avait reprit sa pâleur et ses lignes robustes. Des mains de la jeune femme, il se saisit du verre de scotch vide et en senti le contenu avant de le reposer.

_ Prions pour que personne du Ministère ne fasse d'enquête sur toi. Tes frasques pourraient nous couter cher.
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Célène Floddensurrey
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MessageSujet: Re: Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius]   Déposez votre fardeau [PV Célène et Lucius] Empty22.01.11 15:42

- Loin d'un bruit de fuite, ce furent les bruits de pas qui lui firent redresser la tête. Lucius venait de la rejoindre dans la cuisine. Elle resta là un instant, le menton haut, observant les dalles de carrelage blanc au-dessus de l'évier, jusqu'à ce qu'enfin, il ouvre la danse. La Directrice réprima un rictus alors qu'elle entendait ses paroles. Elle se concentra brièvement sur la sensation délicieuse de l'alcool dans son estomac, avant de se pencher pour ranger la bouteille et esquisser un demi-tour qui lui permit de se retrouver face au Jeune Homme. -


Nous avons tous les deux fait ce choix. Alors oui, pour moi, cela me semble normal.


- Après tout, il était Mangemort et elle détenait un poste suffisamment haut placé pour se permettre certains écarts de conduite qui passaient totalement inaperçus. Ils ne faisaient pas partie du même ordre, n'avaient pas le même statut social, encore moins la même fortune mais au fond ... Leurs idéaux n'étaient-ils pas sensiblement les mêmes ? -


Nous incarnons la justice et la droiture. Pourtant, nous sommes le pire fléau : le mal sous-jacent.


- Cette vérité pouvait paraître un peu farfelue. Le pire n'était-il pas Voldemort ? Lui n'était qu'un sbire et elle .. Un membre des Phénix. Les êtres humains étaient décidément bien tordus. Elle ponctua sa phrase d'un petit haussement d'épaules nonchalant. Elle avait accepté cette réalité depuis un long moment.

Le Président sembla s'inquiéter des conséquences de ses frasques peu orthodoxes tandis qu'elle passait devant lui pour quitter la pièce. Elle s'arrêta, lui jetant une oeillade amusée. -


Si tu t'inquiétais moins pour ta réputation et un peu plus pour ta vie, nous n'en serions pas là ce soir. - répliqua-t-elle d'un ton acerbe. - Arrête de me prendre pour plus stupide que je ne le suis.
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